Entre II
Mention Spéciale du Jury, Concours Prima Architecture, avec Quentin Roy, juin 2021.
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Entre la carrière et la ville, une légère incision dans le sol tente de rétablir un équilibre impossible. Nouvelle ligne de paysage, Entre II s’invite parmi les horizons comme véritable médiateur entre sol et ciel. Derrière ce monolithe de béton, l’œuvre ne dévoile sa véritable richesse qu’une fois arpentée et expérimentée. C’est le corps qui donne vie à la matière.
L’œuvre souligne le paysage. Un dialogue entre le proche et le lointain s’installe. Les deux pieds au sol, le regard se laisse emporter par l’insaisissable horizon. La plus haute partie de la microarchitecture sert d’appui pour la vue. Il est alors possible de se laisser porter au loin, jusqu’à cet endroit où la terre et le ciel semblent se rejoindre.
Entre les deux lames de béton, aucune place à l’hésitation. Le curieux est guidé dans son mouvement, deux murs solides contiennent et protègent le corps. C’est ce même corps qui dicte la juste mesure des espaces. L’horizon est à portée de vue. Les mains effleurent le béton à chaque pas.
Entre II est ancrée dans une matière nouvelle : le sol. Deux ouvertures, de part et d’autre, viennent le révéler discrètement. Le processus de construction reste perceptible une fois l’œuvre finie. Servant de coffrage, le sol expose ses cicatrices et aspérités à la surface. Le béton retranscrit un vécu.
Entre le dessus et le dessous, les volumes s’équilibrent. Le visible montre l’invisible.
Plonger dans l’épaisseur de la terre pour en comprendre toute sa richesse.
L’horizon désigne les strates du sol. Tant de paysages encore méconnus : horizon d’accumulation, d’altération ou encore organique. Il est nécessaire de prendre conscience de cette fine couche de vie. Entre II, c’est prendre le temps d’observer depuis le sol, depuis un point d’observation inédit pour l’Homme.
