Le Flâneur,
récits d'une maison infinie, nomination au concours international Archiprix, nomination au prix de la jeune architecture de Lyon.
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“Un voyage, pas une destination.”
En perpétuel mouvement entre fini et infini, début et fin, commencement et accomplissement, la trajectoire du parfait flâneur décrira celle d’un cercle. Dans sa marche éternelle, sans début ni fin, un projet de maison idéale apparaîtra, fruit d’un travail de recherche par l’assemblage des Flâneries, micro-fictions imaginés par le dessin. Un collage de projets enlacés comme autant de fragments d’une mosaïque, une sorte de corps à déchiffrer, dans lesquels il faut se laisser dériver sans chronomètre et sans boussole.
L’édifice apparaît enfin. C’est une maison, la maison du parfait flâneur, son refuge idéal. Une maison sans fin, dont son parcours serait perpétuel. Le projet, de forme circulaire, s’installera sur un territoire imaginaire, entre plages rocailleuses et forêts d’épicéas. Ne s’élevant qu’à quelques mètres du sol, le refuge apparaîtra au loin telle une ligne d’horizon ésotérique.
C’est en s’approchant, que l’on découvrira un mur de briques, rythmé par ses ouvertures aux allures de meurtrières. Certaines, plus larges, permettront de pénétrer, révélant un immense patio. Le plan sera simple, pur et abondant. Un carré s’inscrira dans le tracé du cercle, géométrie pure qui maîtrisera le vide, le rendra malléable, souple et plastique, afin que d’étranges espaces puissent s’y parler sans se toucher. Et la précision du carré et du cercle doit être d’autant plus rigoureuse qu’il s’agit de mettre en jeu l’imaginaire et l’inconnu. Précision mathématique ne veut pas dire schéma mort. Un projet est une réalité vivante, on doit tour à tour obéir à ce qu’il commande tour à tour le ramener à la rigueur qui est la sienne.